Conclusion du voyage

Sukhothaï

Le voyage prend fin, nous revenons en Thaïlande prendre l’avion pour rentrer. Nous en profitons pour visiter les ruines de Sukhothaï, ancienne capitale du pays rappelant Ayutthaya, mais plus vieille encore. A Bangkok, nous retrouvons nos affaires avant de revenir chez Matthieu. Il nous héberge quelques jours, le temps de préparer notre départ. L’avion décolle le 29 février. Après une escale à Moscou on atterrit le 1er mars 2016 à Paris. Nous avons hâte de retrouver nos amis et notre famille !

Crevaison en Malaisie

Onze mois sur les routes d’Europe et d’Asie, nous ne regrettons rien. 13 000 km pédalés, 20 pays visités et 5 crevaisons dont 4 en Malaisie. Nous sommes conquis par le voyage à vélo. Il présente pour nous des avantages certains. Grâce à lui, nous pouvons apprécier pleinement les paysages traversés. Nous pouvons nous arrêter, admirer la vue ou prendre une photo facilement, à tout moment et pratiquement n’importe où. Nous sommes accessibles pour les locaux, et avons ainsi pu rencontrer beaucoup de gens sur le bord de la route de façon spontanée. Notre indépendance est très appréciable : il est possible de prendre la route que l’on veut, partir quand on veut et prendre une pause à tout moment. Et de tout cela découle un sentiment de liberté !

Nous avons aussi apprécié la continuité du parcours. Ainsi nous avons, pays après pays, découvert une évolution lente des mœurs, de la nourriture, des faciès et des paysages. Au contraire on a parfois vu en traversant une frontière un contraste saisissant ! Nous nous sommes significativement améliorés en histoire et en géographie. Avant de partir, les pays en « stan » ou l’Asie du sud est n’étaient que des vagues fouillis perdus au milieu de nulle part. Maintenant, chaque pays a ses propres habitants, sa propre culture, sa gastronomie, son relief, son climat et ses pays voisins. Nous avons appris l’histoire grâce à nos recherches diverses mais aussi de la bouche des habitants, la rendant plus subjective et plus intéressante. Les traditions, nous avons eu la chance de les vivre.

Edo et Sedan en Arménie

Avant de partir, nous avions bien sûr quelques appréhensions. Fanchon avait surtout peur de ne pas tenir physiquement. C’est la difficulté de communiquer qui faisait le plus peur à Gabriel. Dès les premières semaines, nos craintes se sont envolées. Fanchon avait la forme et elle a compris que le voyage se ferait à notre rythme et non elle qui devrait suivre le voyage. Gabriel a vu qu’il n’était pas si mauvais en anglais (bien meilleur que la plupart des gens rencontrés) et qu’il peut être très efficace de parler par gestes ou dessins quand les gens y mettent du leur. Nous ne nous sommes jamais sentis en danger et bien souvent plus en sécurité qu’en France. Par chance peut-être, nous n’avons pas été confrontés à de gros soucis ou problèmes avec nos vélos.

Maison troglodyte en Turquie

Tout au long du voyage, nous nous sommes régalés des spécialités locales, avec peut-être une petite baisse au Tadjikistan où la nourriture n’était pas très variée. Nous pensions que le pain allait nous manquer : pas du tout ! Il y en avait du bon, voire très bon, jusqu’en Chine. Dans les pays en « stan » nous avons eu le sentiment agréable d’être coupés du monde. C’est ici que nous avons trouvé le développement le plus faible. C’est aussi ici que nous avons été les plus malades. En Europe et en Asie centrale, nous avons été touchés par l’hospitalité des gens. C’était très agréable car cela brisait la routine du voyage, nous découvrions beaucoup sur les coutumes locales. En Asie du sud est, cela nous a manqué. Même avec des warmshowers, nous étions souvent logés dans une maison secondaire ou à l’hôtel : pas très convivial. Le pays que nous avons sans doute le plus aimé est la Turquie, nous le trouvons très complet. Les gens sont vraiment très sympathiques et très accueillants, nous ne pourrions dire combien de fois nous avons été invités à prendre le thé. La nourriture est délicieuse, un peu comme en France chaque ville a sa spécialité : là les baklavas, là-bas les olives noires, ici l’Iskander kebab. Les paysages sont grandioses, notamment en Cappadoce. Le pays est riche en tradition, en artisanat et en histoire. Il y a vraiment beaucoup à découvrir !

Gâteau d’anniversaire au Turkménistan

Pour finir, nous tenons vraiment à remercier toutes les personnes qui nous ont d’une façon ou d’une autre aidés dans notre voyage. Ceux qui nous ont accueillis, logés, nourris, offert le café, indiqué le chemin, encouragés, pris en stop, ceux qui nous ont parlé de leur vie, de leur famille, de leur histoire et tout simplement ceux qui nous ont salués sur le bord de la route. Sans eux, le voyage aurait été difficile, voire impossible et vide de sens. Nous espérons vraiment donner en retour, accueillir des gens, faire découvrir notre gastronomie et notre beau pays !
Nous voulons aussi vous remercier, vous tous qui nous avez suivi sur ce site. Nous avons été très heureux de vous faire partager ce voyage. Nous espérons avoir donné l’envie de partir à certains.

Nous voilà revenus à la réalité. Ce voyage est passé comme un rêve. Mais nous avons gardé dans nos têtes de merveilleux souvenirs. Et pas seulement dans nos têtes d’ailleurs, il y en a aussi dans nos sacoches et surtout dans le ventre de Fanchon. Oui c’est bien ça, nous accueillerons au mois d’août une nouvelle petite voyageuse.

En tout cas, nous comptons bien repartir sur les chemins ! Disons… dans quelques années. À bientôt pour une nouvelle saison avec de nouveaux personnages !