Turkménistan

Le Turkmenistan, ça sonnait un peu comme l’enfer ! 500 km de désert à traverser par 50°C avec un vent de face, dans l’une des dictatures les pire du monde, tout ça en 5 jours car nous n’avions qu’un visa de transit. Avec bien sûr, peu de points de ravitaillement puisqu’il s’agit d’un désert, plus précisément du désert de Karakoum.

Arrivée au Turkmenistan en groupe | Entrance in Turkmenistan with a group

Arrivée au Turkmenistan en groupe | Entrance in Turkmenistan with a group

Nous avons traversé la frontière à six cyclos, un belge, Luc que l’on a déjà croisé plusieurs fois avant, un hollandais, le couple de polonais rencontré deux jours plus tôt et nous deux. Ce fût sûrement notre chance car nous avons été peu contrôlés, impossible de vérifier précisément les sacoches de six cyclistes sans y passer des heures. Nous n’avons malgré tout pas pu prendre la route avant midi. Il faisait déjà très chaud. Chacun a continué son chemin à son rythme.

De notre côté, nous étions d’accord, nous ne roulerions pas les 500km. On nous avait dit que le stop marchait bien ici, alors on a essayé dès le premier jour. Après un camion plein et une voiture trop petite, un pick-up s’est arrêté. Nous voilà en route pour quelques dizaines de kilomètres avec Ovezgeldi et Bibi un couple turkmène approchant la soixantaine. A l’approche de leur maison, ils nous ont invité à prendre le thé et à manger de la pastèque, nous acceptons sans hésiter ! Nous ne pensions vraiment pas rencontrer des autochtones. Puis ils ont insisté pour que nous passions la nuit chez eux, on avait déjà bien avancé (grâce à eux) nous avons accepté, en se disant qu’on pourrait toujours refaire du stop le lendemain !

Gateau d'anniversaire | Birthday cake

Gateau d’anniversaire | Birthday cake5

Par un grand hasard nous avons écris nos dates de naissance pour donner notre âge, ce qui ne nous arrive jamais mais leur gendre insistait. Assez incroyable Fanchon était née le même jour que Bibi, le 8 août. Nous étions le 9, un grand repas en famille était organisé pour fêter l’anniversaire de Bibi et sa brue née elle le 9. Fanchon a donc fêté son anniversaire avec elles. Pour l’occasion, les filles de la famille lui avaient prêté une robe traditionnelle. Elles lui ont offert lors du départ. L’ambiance de cette soirée était assez incroyable, pleine de joie, de convivialité, nous nous sentions vraiment biens et intégrés. Nous avons joué un peu de trombone et l’oncle des musiques traditionnelles au synthétiseur. Tout le monde dansait, chantait et surtout riait. Cette soirée restera sans aucun doute l’une des plus marquantes de notre voyage.

Au Turkmenistan nous avons trouvé les gens beaux ! Dès la frontière les faciès ont changé, les yeux se sont bridés et les visages se sont arrondis. Les turkmènes ne sont pas très grands mais qu’ils sont élégants ! Les femmes portent toutes de longues robes très colorées ainsi qu’un foulard qui coiffe leur tête. Une broche ferme l’encolure brodée de leur robe. Elles portent toutes des colliers et ornent leurs oreilles de boucles en or jaune. Les hommes quant à eux, portent souvent une chemise légère, longue et de couleur claire assortit avec leur pantalon et pour sortir ajoutent à ça un joli chapeau en astrakan. Nous avons vu très peu de vêtements à l’européenne, sauf à Turkmenabat.

Les policiers sont très présents partout sur les routes et dans les villes. Le deuxième soir nous voulions continuer à avancer un peu mais la route était coupée pour la venue du président Berdimuhamedow. Ils y avait un policier tous les 200 m de chaque côté de la route sur plus de 5 km, impressionnant ! Contraints de nous arrêter plus tôt, nous quittons la route principale pour planter la tente, pas facile avec les champs de coton irrigués. Nous avons finalement été recueillis par une famille. Nous avons pris un bon repas et eu la chance de goûter au lait de dromadaire. Ce n’était pas mauvais. Une fois encore nous avons fait la rencontre d’une adorable famille.

Les grandes villes étaient assez rares sur notre chemin et il n’était pas facile d’y trouver une petite épicerie pour faire nos courses. Il n’y a pas vraiment de devantures ou alors elle sont très discrètes et sur fond de drapeau turkmène. Le drapeau national flotte un peu partout ! Ici, il y a peu de panneaux publicitaires sauf pour promouvoir le pays ou le président.

Mary

Mary

Les bâtiments principaux tels que mosquées, théâtres sont tous de marbre blanc et très imposants, leur taille est presque démesurée. Nous tentons d’imaginer à quoi peut bien ressembler la capitale Achgabat, ce doit être irréel ! On aurait bien aimé y aller mais nous ne pouvons pas. Le visa de transit nous oblige à suivre un seul chemin, se faire enregistrer au différents check points et surtout sortir par la bonne frontière.

photo_20150811171003-resized-960Notre troisième nuit s’est faite dans le désert. Le ciel était clair et l’air frais. C’était assez fantastique et en même temps un peu angoissant de se dire que l’on etait seuls, vraiment seuls au milieu de nulle part ! Il y avait sûrement quelques dromadaires.

Le quatrième jour a été un peu plus dur pour Fanchon qui a commencé à être malade en debut de soirée. Impossible pour nous d’avancer, elle n’avait plus d’énergie et la nuit tombait. Nous avons trouvé refuge dans un restaurant routier où la patronne nous a pris en charge. Il faut dire que l’on s’est un peu imposé à elle, nous étions démunie ce soir là ! Elle a couché Fanchon et nourrit Gabriel. Le lendemain elle voulait que l’on reste, Fanchon ne vomissait plus mais était maintenant prise de diarrhées. Il nous fallait malgré tout quitter le pays.

Parmi nos quelques rencontres dans ce pays, deux d’entre elles parlaient anglais, nous avons donc pu facilement échanger à propos de la vie au Turkmenistan. On s’attendait tellement à voir des gens froids, austères et opprimés par le gouvernement que nous avons essayé de comprendre.
Les maisons sont construites par l’état et sont vendues environ 60 000€ avec un crédit sur 30 ans. Le gaz et l’électricité sont gratuits, enfin presque ils doivent payer 1.50 € à la fin de l’année ! L’état met aussi en place de nombreuses structures scolaires, ce qui permet aux jeunes d’étudier ce qui les intéressent. L’essence coûte trois fois moins cher qu’en France et apparemment il n’y a aucune règle dérangeante. Les gens sont heureux.

Nous avons alterné stop et vélo, au final nous avons pedalé un peu plus de 300km sur les 500. Les vélos étaient chargés au maximum en nourriture et surtout en eau. Fanchon avait même du mal à déplacer le sien quand elle n’était pas dessus ! Le vent a très souvent été de face mais la chaleur n’a pas du atteindre les 50°C, seulement une quarantaine. Nous quittons le Turkménistan le 13 août pour L’Ouzbékistan.

3 Comments

  1. Coucou ! Vs ns surprenez ! Vs ns faites rêver ! Vs ns faites découvrir plein de choses ! C’est génial ! Ns vs encourageons ! Bravo ! Ns espérons que Fanchon est rétablie et que tout va bien pour elle. Ns avons eu également une énorme pensée pour son anniversaire mais je n’ai plus facebook… Ns vs embrassons. Car et Jmi

  2. Wahou! Ca c’est du périple!

  3. Bienvenue au club du 8 août!

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