La Géorgie s’est ajoutée au programme de notre voyage lorsque nous avons décidé de visiter l’Arménie. C’était sur la route, alors pourquoi pas !
Le changement entre Turquie et Géorgie fut assez radical. La pluie, l’islam, le ramadan et une côte sans charme laissent place au soleil, aux chrétiens, aux casinos et à des paysages verdoyants.
Ce nouveau cadre est un regal. La végétation foisonnante borde les routes et recouvre les montagnes. Sa diversité la rend originale, on trouve aussi bien des pins, des bambous, des eucalyptus que des acacias.
Les routes quant à elles sont plutôt en mauvais état. Mais elles sont surtout peuplées de conducteurs fous ! Pour la première fois, nous nous sommes sentis en danger. Le deuxième jour Fanchon a manqué de se faire écraser entre une rambarde et un camion, puis un peu plus tard une voiture la dépassant à tout allure s’est faite littéralement pulvériser son rétroviseur par la voiture d’en face ! Nous n’avons pas compté les nombreuses queues de poissons auxquelles nous avons eu droit.
Il y a aussi beaucoup d’animaux sur les routes, des vaches, des cochons, des poules, des chèvres… En Géorgie tous les terrains cultivables le sont, il ne reste aux animaux que les bords de route et les montagnes !
Les rencontres furent nombreuses. La première fût Nona, son mari et quelques voisins. Nona est d’une générosité incroyable. Nous ne l’avons croisée que le temps d’un café mais ce fût très riche. Un peu de géorgien, d’anglais, de français et de russe ont permis de communiquer. Ici la première chose que l’on nous demande c’est si l’on parle russe. Les quelques verres de Cognac offerts ont aussi beaucoup aidés. Nous repartons les sacoches remplies de noisettes, de confiture de cerises, d’un parfum, sans oublier le petit cadre illustré d’une icône chrétienne comme gri-gri.
Nous pédalons, enjoués par cette rencontre mais sans savoir que le soir même nous rencontrerions Nunu. Gabriel était parti en éclaireur pour trouver un coin où planter notre tente. Après quelques mètres d’escalade il s’est retrouvé au coeur de quelques maisons. Parmi elles, celle de Nunu et sa petite famille. Nunu nous a accueillis comme des rois. Il etait prevu de planter la tente dans son jardin, mais très rapidement elle a préparé une chambre et un bon repas en famille. Le repas a durée jusque tard dans la soirée. Ils ont chantés de nombreux chants traditionnels, nous avons beaucoup rit et aussi pas mal bu.
Plus tard, il y a aussi eu la rencontre de Maro, sa fille et ses parents. Nous avons partagé ensemble un repas et quelques verres de vin.
Notre séjour en Géorgie fût marqué par un coup d’essai de Gabriel mais qui cette fois-ci fût vraiment raté ! Gabriel adore à l’aide de la carte prendre des petites routes qui pourraient nous faire gagner quelques kilomètres, ou nous éviter de monter ou juste c’est plus drôle de ne pas faire simple quand on peut faire compliqué ! Cette fois là on peut dire que c’était réussi. Nous nous sommes retrouvés coincés pendant 40 km sur un chemin en très mauvais état, on avançait à une moyenne de 5km/h. Assez pénible. Fanchon déteste quand Gabriel fait ça ! Mais le pire c’est qu’une fois sortis de cette galère, il a réitéré mais cette fois sur une distance plus courte. Il a aussi fini par demander à Fanchon de lui interdire toutes initiatives incertaines à l’avenir.
Les deux jours passés à Tbilissi nous ont permis de découvrir la capitale. Elle est relativement petite mais pleine de charmes. Nous avons arpenté ses rues à la recherches de ses nombreux bâtiments de style (Art Nouveau, oriental, occidental…). C’était aussi l’occasion de prendre le temps de déguster quelques spécialités géorgiennes comme les khinkalis, grosses ravioles souvent fourrées de viande. Délicieux ! La coriandre est très présente dans la cuisine traditionnelle.
Il y a ici quelques boutiques de créateurs de bijoux. Tous utilisent l’email et plus particulièrement l’email cloisonné, c’est une spécialité ici.
Une demie journée de vélo apres avoir quitté Tbilissi nous décidons de faire quelques courses mais problème, Gabriel n’a plus sa carte bancaire ! Égarée, oubliée, perdue, volée ? L’ensemble de nos sacoches est fouillé, mais rien. Un homme observait la scene depuis le départ. Il voulait engager la discution mais c’était pas franchement le moment. Il offre pourtant un coca a chacun puis passe un coup de téléphone. Il appelle son meilleur ami Nodari qui parle très bien français. Il sera là dans 20 mn. Les deux hommes vraiment gentils, nous aide à joindre l’auberge où nous étions et font leur maximum mais la carte reste introuvable. Après avoir réglé l’affaire la discussion continue autour d’une énorme assiette de khinkalis.
La Géorgie fût, une fois de plus une belle surprise à notre voyage. Nous avons régalé nos yeux et nos papilles. Les géorgiens sont très accueillants et sympathiques mais qu’est ce qu’ils boivent ! Ça nous a coûtés quelques sardines tout ça !
Nous quittons la Géorgie le 30 juin pour l’Arménie.
Quotidien
Voilà maintenant trois mois et demi que nous voyageons. Les articles que vous avez pu lire jusque-là ont été écris à quatre mains. Souvent l’un d’entre nous commence le récit puis l’autre le complète ou le modifie. Ils sont basés uniquement sur notre propre experience et ce que nous apprenent les gens rencontrés. Les récits sont par consequent subjectifs.
Nous n’avons cependant peu ou pas parlé de notre quotidien. Nous allons essayer de vous en dire un peu plus.
Voilà une journée type quand nous campons. Nous nous levons vers 6h30 le matin, plus tôt que lorsque nous allions au travail mais le réveil est plus facile et puis il n’y a pas d’air climatisé sur la route ! Nous replions nos affaires de la nuit et prenons un petit déjeuner. Ensuite vient le démontage de la tente. Nous faisons en moyenne 70 km par jour, très souvent 40 à 50 le matin et le reste en fin d’après-midi. Nous mangeons souvent assez tard, vers 14h. Notre déjeuner est un mélange de nos habitudes françaises et de nourriture locale. Il nous arrive parfois de faire une petite sieste de 20mn et nous repartons.
Dans la journée, il nous faut trouver de l’eau pour boire, faire notre vaisselle et notre lessive. On s’arrête aux fontaines quand il y en a, sinon on demande aux habitants.
Le soir il nous faut trouver un endroit pour dormir dans un cadre sympa, à l’abri des regards et si possible des animaux. Et tout ça avant que la fatigue ne nous gagne vraiment. Nous trouvons très souvent, voir toujours un lieu qui nous convient. Une fois le lieu trouvé vient le montage de la tente (presque les yeux fermés maintenant !). Puis Fanchon organise le couchage pendant que Gabriel fait le repas. Tous les soirs c’est pâtes ! Après manger, nous ne mettons jamais bien longtemps à gagner notre tente. Nous vivons au rythme du soleil.
Voilà ! Et le lendemain on recommence. La routine quoi ! Non ! Ces journées sont bien sûr ponctuées de paysages différents à chaque instant, de multiples odeurs, de découvertes et bien sûr de rencontres.
Nous avons d’ailleurs pu constater que 90% de nos rencontres étaient avec des gens qui avaient souvent eux même déjà voyagé. Bien souvent ils maîtrisent un peu l’anglais, ce qui nous aidait beaucoup à communiquer. Quelques mots suffisent !
Le moral est plutôt bon même si parfois forcément il y a des hauts et des bas. La santé est bonne aussi, pas de mal de fesse et rarement de maux de ventre. Maintenant, le plus dur pour nous est de marcher pendant longtemps. Nous sommes chanceux : nous n’avons eu jusque là aucun problème technique majeur et aucune crevaison ! On croise les doigts, pourvu que ça dure !
« pas de mal de fesse »?! ?
Après tout pourquoi ne pas en parler si c’est du quotidien ?
Big bises
Que de beaux récits, que de belles photos !! Vous nous faites rêver ! Profitez bien, bonne continuation en Arménie, Bises, Anne-Claire
Coucou ma Petite Fanchon.
Je vois que tu ne t’ennuies pas …. tant mieux. C’est super beau les paysages que tu nous fais découvrir. Profites bien. gros bisous à tous les deux. A bientôt
Béa
Le territoire ottoman est certainement moins vaste a traverser
qu’au 16 siecle mais le parcours est superbe Bravo
Belles rencontres
Sympa l’acceuil en Gorgie
Patrik B WB-T-D
sympa, ca donne envie de decouvrir la georgie !
on a croise un voyageur en inde qui voyage depuis 12 ans, il nous a dit que les tadjiks sont le peuple le plus accueillant du monde!
votre histoire d initiative et de raccourcis nous sont familieres.. cac dans le role de gabriel !