Nouvelle destination : la Grèce. Aussitôt la frontière passée, nous trouvons un endroit pour camper. Nous plantons la tente à l’abri des regards dans l’angle d’un champs et à deux pas d’une rivière, ce qui nous permet de nous laver et de tester notre filtre à eau. Bien nous en a pris, le lendemain, il nous faut faire plus de 30 km sur une jolie route pour trouver une ville. Parmi le peu de voitures croisées, un bon nombre appartient à la police. Cela est prémonitoire de notre séjour en Grèce.
Nous commençons notre périple par une pause chez un couple de warmshower qui tient une boulangerie dans le village de Zitsa. Celui-ci est connu pour son vin pétillant et une citation de Lord Byron dans ces mémoires. Dans la boulangerie, nous pouvons manger plein de bonnes choses dont d’excellents pains. Fanchon en profite pour découvrir le métier de boulanger. Pour cela il faut se lever tôt mais ce n’est pas un problème car l’on peut faire la sieste l’après-midi. D’ailleurs la Grèce entière fait la sieste. Nous faisons nous aussi part de nos talents culinaires en cuisinant une soupe à l’oignon et des crêpes.
De nouveau sur la route nous mettons le cap sur les Météores. Afin d’éviter d’escalader un col à 1700 m et de gagner du temps sur l’orage prévu le lendemain, nous décidons de prendre l’autoroute. Cela peut paraître fou mais ça nous est arrivé en Albanie où l’on avait pas d’autre choix ou aux abords des grandes villes. Bref, une fois sur l’autoroute, bien cantonnés sur la bande d’arrêt d’urgence nous ne nous sentons pas très à l’aise, en particulier dans les nombreux tunnels. Le fait que la voie de droite passe au rouge à notre passage nous interpelle. Effectivement, une voiture de police accompagnée d’un taxi ne tarde pas à nous rattraper. On s’en tire pour 35 € de course, un sermon en anglais du policier et une journée de gagnée que l’on utilise pour visiter Meteora. Les différents monastères sont suspendus dans un paysage aussi étonnant que magnifique.
Lors de notre traversée du pays en direction d’Athènes, on peut noter une chute impressionnante mais sans gravité de Fanchon, le remplacement d’un câble de frein, la visite du site archéologique de Delphes et le franchissement des 2000 km parcourus. Nous fêtons cela au café d’un petit village avec une bière dont la note fut réglée sans un mot, par notre voisin de table. L’achat d’un nouveau câble nous permet de rencontrer Marthe et Giovanni. Ce couple greco-italien octogénaire nous accueille généreusement avec à manger et à boire en attendant que le magasin de vélo ouvre ses portes après la sieste, vers 18h.
Ces belles rencontres sont malheureusement assez rares. On ne sait pas où sont les grecs, les rues des villes nous paraissent vides, surtout l’après-midi. Nous trouvons à nous ravitailler de façon économique dans les nombreux LIDL que l’on trouve partout, peut-être l’une des conséquences de la crise. Les chiens pas beaucoup plus nombreux que dans les pays précédents nous paraissent plus bruyants et agressifs. Ils ne sont pas sauvages cette fois, mais gardent assidûment les fermes et les troupeaux ! Leurs aboiements nous font notamment passer une très mauvaise nuit. Une autre nuit, c’est le vent qui nous réveille. Un vent fort qui arrive par rafales. Le lendemain, il nous empêche presque de descendre vers la plaine tellement il souffle.
À Athènes, tout s’accélère. La foule au sein de la ville et les touristes près de l’Acropole nous ébranle. Les routes sont étroites, bondées et souvent à sens unique. Il est difficile de ne pas s’y perdre. Nous nous perdons. Ce jour là, pas grand chose n’allait. Nous décidons de prendre un ferry le soir même. La traversée se deroule de nuit et nous dormons très bien sur le pont grâce à notre matériel de camping.
Juste avant le lever du jour, nous arrivons sur l’île de Chios. Ici, parmi des champs d’agrumes on trouve de très jolies maisons. Il ne nous reste alors plus qu’une petite traversée pour rejoindre la Turquie que l’on aperçoit en face, derrière la mer. Nous ne la ferons que le le lendemain. Nous quittons la Grèce le 15 mai.
La Grèce est pour nous un très joli pays dont nous avons pu apprécier les paysages et les vestiges. L’ambiance générale nous a cependant parue assez « molle ». Cela n’a pas favorisé les rencontres et les échanges avec la population.
Salut les amis, merci pour ces récits,
Les turcs seront (et sont) à coup sûr plus chaleureux !
Salut les chéris!
Trop contente de suivre votre périple, et très heureuse pour vous.
Vos récits sont devenus ma rêverie quotidienne, merci!!
Profitez, restez un peu en Turquie, les gens et les paysages y sont géniaux.
Mille Bises de Baudette Poitevine.
Love you!
Gaelle
Moi je surkiffe vos bronzages! Continuez comme ça !
Bisettes lyonnaises