Malaisie

Kuala Lumpur : Averse tropicale | Tropical shower

Kuala Lumpur : Averse tropicale | Tropical shower

Accompagnés de Jeff rencontré au Tadjikistan, nous partons pour traverser la Malaisie du sud au nord : de Singapour vers la Thaïlande. Comme la saison des pluies arrive, nous choisissons de longer la côté ouest, théoriquement moins pluvieuse. Malgré cela chaque jour déverse son lot d’averses tropicales.

Comme à Singapour, vivent ici trois ethnies : les chinois, les indiens et les malais qui sont cette fois-ci majoritaires et musulmans. Les indiens et les chinois ont été importés à l’époque de la domination anglaise pour exploiter les ressources naturelles du pays. Aujourd’hui l’économie est en grande partie aux mains des chinois qui se sont vite reconvertis dans le commerce. On les trouve aujourd’hui essentiellement dans les grandes villes.

photo_20151109015913-resized-960Au sud, nous traversons d’immenses plantations de palmiers. Les petites baies rouges qu’ils produisent sont pressées pour faire de l’huile. Ces arbres offrent un bel abri pour planter la tente. Malheureusement la pluie nous contraint souvent de nous réfugier à l’hôtel.
Sur la route, nous decouvrons des maisons en bois très belles et colorées. Ça donne envie d’y vivre ! Grâce à Jeff, nous testons de nombreuses boissons vendues dans les gargotes au bord de la route. Le contact avec les locaux est cordial mais sans plus.

Par chance, depuis que nous sommes arrivés sur la péninsule, le haze à disparu. Ce brouillard irrespirable provenant de l’Indonésie est dû aux incendies volontaires. La forêt tropicale est ainsi détruite pour planter des palmiers à huile. Un vrai désastre écologique ! Cette année, particulièrement sèche, les incendies n’ont pas été maîtrisés, même la terre à pris feu et le brouillard s’est installé pendant plusieurs mois sur Singapour et la Malaisie.

Malacca

Malacca

La première étape mène à Malacca. C’est une ancienne ville coloniale qui avec Singapour et Penang formaient une colonie britannique appelée les Établissements des détroits (Straits Settlements). On visite une riche maison-musée de Peranakan ou Baba-Nyonya, nom donné aux chinois installés dans la péninsule malaise. Leurs coutumes étaient un mélange de tradition chinoise et de mœurs locales.

Nous rejoignons ensuite Kuala Lumpur non sans difficultés, nous nous empêtrons dans un formidable plat de spaghettis d’autoroutes. Même si la ville compte quelques beaux bâtiments, sa densité et ses immeubles ne la rende pas sympathique. Nous avons pourtant la chance de visiter le centre ville débarrassé de ses voitures. Ce dimanche matin, une randonnée cycliste y est organisée. Ça fait du bien, depuis l’entrée dans le pays, il y a une circulation incessante sur la route. Nous avons crevé quatre fois en Malaisie alors que ça n’était arrivé qu’une seule fois en sept mois. Les bords de routes sont pleins de débris, notamment des agrafes et des clous !

Kuala Lumpur : temple hindou | Hindu temple

Kuala Lumpur : temple hindou | Hindu temple

Au nord de la capitale, se situe le plus grand temple hindou en dehors de l’Inde. Il est installé dans une grotte d’une hauteur impressionnante. Une immense statue et des centaines de marches gardent l’entrée.

Nous nous écartons de la mer, que l’on a vu en fait peu pour escalader les montagnes en direction des Cameron Highlands. Ces hauts plateaux sont le potager de la Malaisie, les serres sont innombrables. Mais ce qui est beau, ce sont les plantations de thé qui rendent les collines verdoyantes. À 1600 m d’altitude, on apprécie également la fraîcheur du soir.

Une superbe descente nous entraîne jusqu’à la ville d’Ipoh. Ici, Michael, warmshower (nom anglais choisi pour plus de facilité) nous loge étonnement à l’hôtel. Nous passons deux bonnes soirées avec lui et sa femme à parler cyclotourisme. Nouveaux retraités, ils préparent un long voyage à vélo.

Penang : Florence et Yannick

Penang : Florence et Yannick

Pour obtenir le visa thaïlandais, nous rejoignons avec le bac George Town sur l’île de Penang. C’est encore une ancienne ville coloniale avec de jolies maisons caractéristiques. Selon l’époque de leur construction, on peut voir l’influence chinoise, anglaise ou moderne.
À l’ambassade de Thaïlande, nous rencontrons Florence et Yannick un couple d’alsacien qui voyage sur le long terme. Nous accrochons bien et les suivons pour une petite randonnée dans la partie sauvage de l’île.

No_secondsLe soir se tient le vernissage de l’exposition de Oneway, le gardien de prison Taïwanais. Il expose ses dessins pour Amnesty International. Les retrouvailles sont émouvantes, nous sommes touchés par l’engagement de cet homme. Nous apprenons ainsi que la Malaisie est un des rares pays au monde pratiquant encore la peine de mort pour trafic de drogues. Un garçon arrêté a 16 ans avec 632 g de cannabis et condamné à mort attend toujours son exécution.

On quitte Penang pour une autre île, Langkawi. Rien d’exceptionnel si ce n’est que Fanchon vomi dans le bateau qui fait la liaison. Sur cette île, la bière est détaxée. Cela change du continent, le gouvernement malais vient d’augmenter les taxes déjà importantes sur l’alcool. Mauvaise nouvelle pour les chinois ! On a trouvé dans le pasys un islam plus radical que se qu’on imaginait. Certaines mosquées crient la prière entière dans leurs hauts-parleurs le vendredi soir et il n’est pas rare de voir des petites filles de 8 ans portant déjà le voile.

photo_20151128055933-resized-960Une dernière traversée nous permet de rejoindre le continent. Au nord les paysages changent. Des rizières verdoyantes sont parsemées de cocotiers et de gros rochers. Les palmiers font place aux hévéas desquels on extrait le latex.

La Malaisie nous a beaucoup plu au départ. Dans cette region tropicale, nous avons été dépaysés par la végétation luxuriante et charmés par le sourire des gens. Cependant les trois semaines passées furent un peu longues. Les vraies rencontres ne furent pas très nombreuses, le traffic dense et les paysages peu variés.

Après une dernière nuit à l’hôtel, nous franchissons la frontière pour la Thaïlande le 29 novembre 2015.

One Comment

  1. GUILBARD Dominique

    Bonjour à vous deux et bravo.
    Je prends un peu de temps pour vous adresser tous nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année, Marie se joint à moi. Nous suivons régulièrement votre parcours avec beaucoup d’intérêts et d’émerveillement.
    Plus tard vous allez en avoir à raconter à vos futurs enfants!!!
    Amitiés de Marie & Dom.

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